Article à propos de l'ouvrage Hiéroglyphes français et langues des oiseaux


Les Ouvrages d'Emmanuel Yves Monin



« HIEROGLYPHES FRANÇAIS
ET LANGUE DES OISEAUX »


Texte transcrit d’après l’interview
accordée par Yves Monin (Emmanuel) à
Radio Aurélia (Cannes)
pour la sortie du livre
« Hiéroglyphes Français et Langue des Oiseaux »
Journaliste: Sur les ondes, dans les magazines même « commerciaux », on parle fréquemment ces temps-ci de la « Langue des Oiseaux »… Est-ce une mode?

E. Y. Monin: Quelle merveille si une mode s’instaure à ce niveau-là ! En fait, une mode est la déviation ou l’allourdissement d’une « idée » (au sens platonicien) : il est évident qu’une telle Filière d’Energie lancée sur la Terre après décision en « haut lieu »…. cosmique puisse être captée en différents niveaux d’inter-prétation… L’inspiration d’un poète, lorsque la Filière Cosmique disait « Licorne » il y a quelques années, a donné un recueil de poèmes sous ce titre; un éditeur a « pensé » aussi à rééditer une œuvre littéraire sur cet animal fabuleux; le Château de Raray avec sa célèbre statue de la Dame à la Licorne a connu un surcroît d’affluence touristique et le Musée de Cluny a fait placarder pour la première fois, semble-t-il, des affiches montrant l’animal….

J.: Et vous avez sorti un livre sur le Message des Tapisseries de la Dame à la Licorne que ce Musée abrite…

E.: C’est cela… Aujourd’hui, on pourrait parler d’une « année cosmique » de Calligraphie et de Langue des Oiseaux, de même qu’il existe, sur le plan profane, une année de la Femme, une année de l’Enfance, etc…. Beaucoup d’articles, d’expositions, de livres, depuis quelques mois, valorisent l’écriture, le sens des mots, l’origine des lettres et des chiffres, l’art de la calligraphie.

J.: Plus facile, plus à la portée de tout le monde que d’autres arts ou d’autres études… Un retour à la simplicité?

E.: Certainement… Il était juste qu’après un long voyage des « ésotéristes » et « spiritualistes », par exemple, parmi les langues « officiellement » sacrées (hébreu surtout), l’apprenti-sage retournât chez lui !... Et se penchât sur sa propre langue ; d’autant plus que le Français – nous le répètons après des alchimistes comme Fulcanelli et Canseliet entre autres – a comme origine la langue sacrée des Pelasges et est demeurée un merveilleux outil pour le « Grand Œuvre ».

J.: C’est cela la Langue des Oiseaux dont nous parlions?

E.: Cela même.. Mais l’art des Hiéroglyphes prévaut sur cette langue; il la fait exister.
En effet, la lettre est avant tout, dans toutes les langues, une image. Une image double: un dessin et une sonorité. Elle maintient une « essence », ou, pour être plus simple un archétype. Il suffit d’écouter les lettres et de les regarder; à partir de cette réalisation, vous verrez chaque mot comme un « cartouche » de signes sacrés (hiéro-glyphes), comme une suite d’images essentielles formant une périphrase.

J.: Quel élargissement du mot!

E.: Et quel approfondissement surtout! Les Lois « cosmiques » (structures et règles de base) sont ainsi révélées puisque la lettre est avant tout un système mnémonique, alors, pour en maintenir le souvenir. En effet, avant la densification de « progrès », seul comptait pour l’être l’essence des choses: peu lui importait, par exemple, la différence entre les formes; il lui suffisait de dire BL pour tout ce qui était grandiose, depuis son dieu Baal, Belenos, jusqu’à la Baleine, en passant par Balle ou Bel… ou de nommer avec les consonnes KRN ce que nous distinguerons par la suite comme créneau, couronne, corne, etc…. choses « élevées ». M, déployé ME ou MA évoquait la Juste Mesure: la Mère Divine (Ma, etc.), le Mesurant (Mantal en celte signifie Balance!), Mens (le mental en latin), la Choses mesurée (Maint, Mensuration).

Mais avant ces racines, ces compositions de consonnes (les voyelles sont mutantes et moins bien conservées), les lettres gravaient ces « directions », ces lignes de force du réseau des structures cosmiques, du Plan du « Grand Architecte de l’Univers ». Etant donnée la relation entre microcosme et macrocosme, la lettre transmet également la trame de tout événement, de toute réalité.

J.: C’est pour cela que, comme vous l’indiquez dans votre ouvrage, la redécouverte de ces lois aide à mieux vivre.

E.: A vivre… A passer de l’existence à la Vie. C’est l’Art de l’Alchimiste, la relaxation dans le vrai sens du mot (axe); connaître notre itinéraire aide à « percevoir » (se voir autour = le « connais-toi toi-même ») le pourquoi des « problèmes » existenciels, à approcher (ou à découvrir!) la Conscience (= science avec ; la science infuse!), le Point Créateur du Cercle de la Manifestation (graphisme de la Pierre Philosophale),… et à ne plus chercher avec une mentalité de « moderne » c’est-à-dire horizontalement, le sens (vertical, anagogique et non analogique) de graphismes tels que ceux de Glozel ou de la Vallée des Merveilles, etc…

J.: On souhaiterait trouver dans votre ouvrage encore plus d’exemples; vous mettez l’eau à la bouche avec les pages de dictionnaire de Langue des Oiseaux, d’autant plus que vous signalez qu’il est dangereux d’utiliser cette technique…

E.: On ne s’accouche pas tout seul, disait René Guénon; la Renaissance est avant les Sens (né-sens): la Langue des Oiseaux ne peut s’apprendre avec les Sens, la mémorisation. Elle ne se laisse pas dévoiler non plus avec la logique limitée du connu actuel. Le mot, la lettre, sont des « koans » déployant, et basés sur, une logique plus logique que la logique officielle! Un dictionnaire plus complet ne serait pas souhaitable: le « chercheur » se verrait maintenu ainsi dans le quantitatif qui est justement l’ennemi de son évolution vers le qualitatif, puis vers sa libération des notions duelles. La technique, toute technique, est un détonateur, un catalyseur; et le mental captateur cherche toujours à s’y accrocher et se limite donc par son outil de dépassement des limites!

J.: Est-ce pour le désaccrocher du texte que vous avez placé d’aussi splendides, minutieuses illustrations ?

E.: Les livres que nous faisons, nous les fabriquons aussi complètement que possible en tant qu’ouvrage d’équipe (dans le sens « le travail, c’est l’Amour rendu vivant » de K. Gibran) avec tous ceux qui en ont envie (pas envie d’égo captateur, puisque en tant qu’Association 1901, nous ne faisons aucun bénéfice), mais en-vie (mise en forme extérieure aussi parfaite que possible de l’énergie intérieure. « Fais les Œuvres pour honorer les Dieux et laisse les Dieux te nourrir » dit la Bhagavad Gita).

J.: Le livre s’en trouve doublement « chargé » ainsi… par le texte et par la forme.

E.: N’en est-il pas ainsi de tout art traditionnel, et n’est-ce pas dans cet Esprit qu’il faudrait tout faire ?....